samedi 8 novembre 2014

LIcence Pro Conception en mise en oeuvre des projets culturels (Aix-Marseille Université)

Bonjour chers lecteurs,

ça va faire déjà presque deux mois que j'ai commencé mes études en Conception et mise en œuvre des projets culturels et maintenant je peux vous dire plus de cette formation professionalisante.


Pourquoi je l'ai choisie?
C'est une formation extrêmement dense qui dure un an et elle est accessible à la base de Bac+2. Elle convient particulièrement aux personnes qui souhaitent entrer vite dans la vie professionnelle et peut-être qui ont la première expérience déjà. En gros, cette licence pro est autosuffisante et ne débouche pas sur la continuation d'études. Et c'est exactement ça que j'ai cherché.

Quant aux cours, il n'y a presque pas de théorie (par rapport à l'histoire de l'art notamment), que des savoir-faire pratiques: comment créer un projet, connaitre le public du projet, où chercher le financement, gérer le projet, faire la communication, etc. Bref, que des choses utiles qui vont nous servir concrètement dans le travail.

Il y a quatre parcours: art visuels, arts vivants, lecture et jeunes publics. Nous avons les cours communs aux toutes les parcours et les  cours spécifiques à chaque domaine.


Méthode d'apprentissage
Comme j'ai déjà évoqué, il n'y a pas de cours théoriques. On apprend tous les savoir-faire en pratique. C'est à dire pour connaitre le public, on fait sous le guidage de profs, notre propre recherche sur place dans le quartier à étudier.
Pour la communication, on rédige notre propre communiqué de presse et réfléchit à un plan média pour un événement concrète.
Il s'agit dans tous les cas de travailler en groupe, et comme les profs nous explique, ça fait partie de notre apprentissage et c'est une sorte de simulation de travail dans la vraie vie professionnelle.


Dichotomie art/culture
Dans l'intitulé même de la licence Conception et mise en œuvre des projets culturels, il y a cette présence du culturel, qui peut faire peur aux certains. Moi aussi, j'ai un certain mépris de tout ce qui de l'ordre culturel et que n'a rien à voir avec de l'artistique.
Effectivement, on passe des heures de cours à comprendre ce qui est la culture, ses différentes définitions, acceptations, l'évolution de concept. Je dirais même qu'on parle de la culture beaucoup plus que de l'art... Cela concerne aussi le cours d'esthétique où on est censés étudier l'art.


Avoir un engagement citoyen
Après tout ces études de la culture, on est censés devenir les acteurs culturels, ceux qui font l'action culturelle. Cette approche est radicalement différent de ce qu'on peut voir dans les musées/galeries, parce que pendant les études on est très sensibilisés à l'étude de public avec lesquels on va travailler, leurs besoins et voire leur niveau culturel. Autrement dit, les professeurs nous apprennent que l'art et la culture ne doivent pas être élitaires, mais ouverts et accessibles (dans tous les sens) à des publics différents. C'est une posture à adopter qui m'est proche et qui est très spécifique de cette formation.


Conditions d'admission
L'admission s'est fait sur un dossier de candidature.  Pour en savoir plus, vous pouvez feuilleter un vade-mecum ou contacter la secrétaire de l'ufr. lien sur le site

Les posts à venir seront consacrés aux masters en commissariat d'exposition et tout sur le stage.

à suivre...

mardi 27 mai 2014

Analyse critique d'exposition Ponte City au Bal

Bonjour,

si vous avez lu mon post sur mon parcours universitaire, vous savez que j'avais un cours "Face à l’œuvre" où nous avons étudié les œuvres d'art dans son contexte muséal. En guise d'exercice d'évaluation on devait rédiger un dossier critique sur une exposition d'art du XXe. Il fallait analyser une sélection d’œuvres, critiquer le concept d'exposition et la scénographie... Que dirais-je? C'est un exercice favori d'une personne voudrait être commissaire d'exposition!!!

Voici mon dossier critique:  lien sur le fichier pdf

Tous les droits sont réservés.

Le prochain poste sera dédié aux différentes formations universitaires en France qui pourront  intéresser futures commissaires d'expositions et paraitra la semaine prochaine.

  à suivre ...

vendredi 23 mai 2014

Bonne question > bonne réponse

Un extrait de Harald Szeemann : Les grands entretiens d'artpress [texte imprimé]  / Catherine Millet ; Jean-Yves Jouannais ; Otto Hahn ; Christian Bernard. Paris : IMEC2012.

Quel sens de l'humour! J'adore!

lundi 3 février 2014

Formation en histoire de l'art: quelques mots sur ma fac

Cher lecteur,

si tu as lu mon post précédent, tu sais que je suis actuellement au 6e semestre de ma licence en Histoire de l'art. Et je voudrais dans ce post faire un point sur ce que peuvent apporter les études en Histoire de l'art pour une personne visant faire le commissariat d'exposition à l'avenir. En effet, ce n'est pas la seule voie par laquelle on peut accéder au Master en organisation d'exposition... Vous pouvez également faire une licence en arts plastiques (je suis plus théoricienne que praticienne, moi) , ou en gestion de projets culturels (là, à mon avis, c'est plus pour les managers, que les commissaires- créateurs), ou bien en médiation culturelle. Moi, j'ai choisi l'histoire de l'art pour être spécialiste en art contemporain, et pas un manageur culturel ou autre chose.

Je précise néanmoins qu'il s'agit de mon expérience personnelle à la fac de Paris X la Défense et que les programmes de cours d'autres facs peuvent être différents. En gros, je dois dire que même s'il y a une volonté d'uniformiser les programmes d'études de différentes facs: réellement tout dépend des enseignants et leurs spécialisations; car à partir  de 2eme année on a uniquement les cours thématiques dont le choix dépend des spécialistes existants au sein de la fac. Il faut ajouter également que selon les normes de l'enseignement supérieur, nous avons besoin de valider un certain nombre de ECTS chaque année dans 4 aires chrono-culturelles: art antique, art médiéval, art moderne et art contemporain. Cela veut dire qu'on ne peut pas étudier uniquement la période contemporaine... Malheureusement... Au moins au niveau licence...
 

Histoire de l'art: une discipline aux débouchés multiples
L'histoire de l'art est une discipline qui sert de base pour toute une famille de métiers où le commissariat d'exposition n'est pas le plus évident. Elle prépare très bien pour les recherches approfondies en histoire de l'art, en archéologie (les deux disciplines sont souvent jointes ensemble), pour les métiers où nous avons besoin d'avoir une grande culture générale (mais peut être pas autant d’histoire de l'art)  : commissaire-priseur, conservateur de patrimoine, guide-conférencier, médiateur culturel. En fait, peut-être ce n'est pas commun à toutes les facs: mais en 3eme année nous avons 4 parcours au choix: histoire de l'art, archéologie, patrimoine et documentation.


Histoire de l'art et le commissariat d'exposition
Bon... Bien évidemment que le choix des universités où j'ai déposé ma candidature était bien réfléchi. J'ai étudié et comparé tous les programmes d'études. J'avoue que la fac de Nanterre était mon troisième choix... Oui, il m'est arrivé de souffrir un ou deux semestres où il n'y avait pas du tout des cours qui m'ont fascinée. Il y avait des bonnes choses aussi...

Voici quelques cours que je juge particulièrement utiles pour mon projet professionnel...
A part l'art du XXe siècle, où nous avons eu un devoir sympa d'analyser une exposition "Danser sa vie" ou nous avons étudié les artistes toujours vivants, j’ai apprécié également "Introduction en art vidéo", un medium artistique toujours très utilisé par les artistes actuels. J'avoue avant ce cours, je ne comprenais pas vraiment cet art, il m'a aidé beaucoup à comprendre la démarche artistique des artistes vidéastes.

L'autre cours, que j'ai bien aimé, c'est art chinois. Oui, il est tourné plus vers le passé et l'archéologie, oui, c'est plus pour la culture générale que la connaissance de l'art contemporain. Mais... Ca aide néanmoins à mieux comprendre les artistes contemporains chinois qu'ils critiquent l'art traditionnel chinois. Je pense plus particulièrement à ma visite de l'exposition de Ai Weiwei au Jeu de Paume et sa photo où il casse un vase céramique, symbole du passé.

Mais les cours les plus importants pour moi ont commencé ce semestre uniquement... Ou bien, j'ai eu plus de choix de cours dans la période contemporaine, mais bref... "Face à l’œuvre " est une matière enseignée dans un espace muséal, et bien sûr on réfléchit non uniquement sur les œuvres elles-mêmes, mais aussi sur la muséographie, la mise-en-scène muséale, le commissariat d'exposition. Et comme devoir de fin de semestre on devra rédiger une analyse critique d'une exposition d'art contemporain. J'adore cet exercice! C'est une bonne façon de m'entrainer dans la critique d'art et le commissariat d'exposition!  

L'autre cours porte sur la photographie. J'avoue que j'ai eu seulement deux cours et je n'ai pas encore aperçu final, mais il promet d'être bon.  J'aimerais bien savoir plus sur l'histoire de la photographie et ses figures majeures, surtout que c'est aussi un des médiums artistiques les plus privilégiés par les artistes d'aujourd'hui!

Et le dernier cours dont je suis complétement fan porte sur l’œuvre immatérielle. Ah, ça c'est une question qui me fascine depuis longtemps. C'est vrai que la tendance de dématérialisation des œuvres d'art est toujours très forte. Et je suis très passionnée également par l'art conceptuel, et c'est pour ça que ce cours est mon préféré. Je n'ai eu qu'un seul cours, mais son début était prometteur! Le professeur (Thérry Dufrêne) a cité tout le temps les exemples très récents, liés au grandes expositions telles que la Biennale de Venise. Ca m'inspire beaucoup ce cours et me  fait penser que je n'avais pas tort en faisant trois ans d'histoire de l'art!


Sur cette note optimiste, je te laisse, cher lecteur...

à suivre...

mercredi 29 janvier 2014

Qui suis-je?

Bonjour cher lecteur,
je me permet avant tout de me présenter. Je m'appelle Nadia Jolivet (née Nadejda Lebedeva), d'origine russe. J'ai 27 ans et je fais mes études en histoire de l'art.
Plus que tout je suis passionnée par le commissariat d'exposition... Malheureusement, j'ai découvert l’existence de ce métier assez tard, notamment quand j'étais en train de finir l'année terminale de  mon premier diplôme en Communication et Journalisme. Étant en longue quête de moi et ma place dans ce monde, j'ai découvert un jour un article sur Harald Szeemann (je suis sûre que je n'ai pas besoin de vous présenter cette Personne) et j'ai compris que ce qu'il faisait correspondait exactement à mes désirs et attentes. Alors, décidé: je ferai tout pour acquérir un métier de commissaire d'exposition.

C'est ainsi que mon histoire a commencé.

J'entrepris les recherches pour savoir comment devenir un commissaire d'expo et quelle formation faut-il faire. Les biographies de certains commissaires et leurs témoignages m'ont persuadée: il n'est pas obligatoire d'être historien d'art pour devenir commissaire d'exposition. Mais c'est faux. J'ai tenté de trouver un poste dans n'importe quelle institution d'art, même en tant que bénévole. Pas de chance. C'est un milieu très fermé, au moins à Saint-Pétersbourg d'où je viens.

Alors j'ai commencé à chercher la formation en histoire de l'art pour tout commencer correctement dès le début et avancer comme tous par petits pas vers mon rêve. J'ai étudié tous les programmes du cours des universités qui proposent une licence en histoire de l'art et je me suis retrouvée devant un fait étrange: en fait, aucune des facs saint-pétersbourgéoises ne proposent des cours en art contemporain après 1950!!! Croyez-moi, c'est très frustrant pour la personne voulant se spécialiser en art actuel!!! J'ai trouvé par contre une fac pas spécialisée en histoire de l'art, mais en arts en général et qui les a abordé de manière moins conservative, plus ouverte vers l'art d'aujourd'hui. C'est à cette fac où je me suis mis à préparer mon dossier et mes examens pour le Master en Critique d'Art.

Parallèlement j'ai cherché les facs en France, à Paris, parce que je rêvais de vivre dans cette ville, ainsi que faire une carrière internationale, c'est pour cela d'ailleurs que j'étudiais le français (au fait, excusez-moi par avance, si vous trouverez une phrase mal tournée :). En comparant des programmes du cours, j'étais agréablement étonnée, en France  on étudie l'art contemporain après 1950 dès la licence. Vu que toutes les facs m'ont dit que je ne peux pas être admise en Master sans avoir étudié l'histoire de l'art auparavant, j'ai déposé ma demande en licence à trois universités: Paris 1, Paris 4 et Paris 10. Oui-oui, soit Paris, soit rien! :)

Finalement, j'étais invitée à passer les examensà la fac russe qui étaient pas du tout faciles, mais bon, on a eu une bibliographie à lire et à un portfolio à préparer. Bref, j'ai réussi et j'étais admise en Master Critique d'art de l'Université d'Etat de Saint-Pétersbourg.

Deux semaines plus tard j'ai reçu la réponse de la part de Paris 10: admise!!!  Yupi! Pas de doutes: j'irai à Paris!

Oui, mais reprendre la fac dès 0 à 25 ans... Quand j'aurais pu continuer en Master et commencer ma carrière plus vite... Malgré tout mon choix était Paris, et oui, je trouve ça plus juste d'étudier l'histoire de l'art dès le début, car la vision critique de chose est importante, mais je ne pouvais pas me permettre d'embarquer en commissariat d'expo sans culture générale et les connaissances en histoire de l'art, étudiée d'ailleurs même par les étudiants aux Beaux-Arts. 

C'est comme ça que je me suis retrouvée où je suis et qui je suis... Aujourd'hui, ça fait presque 3 ans que je suis en France et j'ai presque fini ma licence en histoire de l'art...


à suivre....



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Update 2017

Nadia Jolivet, né en 1986 en Russie, est une jeune commissaire d'exposition. Vit et travaille à Paris. 

Après avoir terminé avec succès ses études en histoire de l'art et en organisation de projets culturels, elle a travaillé en tant qu'assistante du curateur au CD de Vaucluse et dans les associations culturelles. Elle est présidente et curateur d'expositions au sein de l'association Dew Point Projects, où elle a conçu et réalisé notamment le festival d'art contemporain dans l'espace public Itinéraire Bis
Ses intérêts professionnels sont une exposition délocalisée, l'art immatériel et les artistes-commissaires.